#School
J’ai fait une prépa classique. En 5/2, j’ai repéré le GSI car c’était la seule école qui parlait de développement personnel. Je n’avais pas envie de faire du technique, plutôt du management, de la gestion de projet, être généraliste… Les cours qui m’intéressaient le plus étaient ceux liés au pôle développement personnel. J’ai fait ma deuxième année du cycle ingénieur en Erasmus, en Suède. Lié à un mauvais résultat au TOEIC en première année, les professeurs m’ont conseillé de partir à l’étranger. Ça a été une expérience vraiment enrichissante. Ça m’allait bien d’aller en Suède, c’était dépaysant et je n’avais pas envie d’aller dans les pays plus classiques, comme l’Angleterre ou l’Irlande.
#My carreer
C’est en Suède que je me suis un peu créé cette spécialité environnement, énergie renouvelable… Mes expériences sont assez variées, j’ai changé de travail tous les 3 ans environ. J’ai fait du management de projet et de personnes dans des secteurs bien différents : j’ai commencé dans l’industrie automobile (facilities management), puis j’ai été consultante et responsable développement durable d’un gros cabinet d’architecture à Londres ; puis toujours consultante DD dans une entreprise de consulting anglaise, puis française (RSE, ISO 14001, bilans carbones,
plans climats, etc..). Il y a 5 ans, après une formation de gestion de PME, j’ai pris la direction de Taparel, société de valorisation de co-produits agricoles.
Dans mon parcours, j’ai surtout fonctionné à l’opportunité et suivi des portes qui se sont ouvertes sans forcément avoir cherché à changer de travail.
Dans toutes les entreprises où j’ai travaillé, mon rôle informel a été de développer de la transversalité en interne et donc dans nos offres. Mon sujet était le développement durable, sujet très général qui m’a permis de mettre autour de la table différents acteurs autour du même sujet. Cette thématique, associant les dimensions économiques, sociales, sociétales et environnementales,
demande de penser de manière globale et systémique, les services internes des entreprises travaillant trop souvent de manière segmentés.
#Sustainable development consultant
Consultant en développement durable est un rôle qui évolue beaucoup, selon les «modes» du moment. Quand j’ai commencé, c’était très concentré sur les énergies renouvelables. J’ai principalement travaillé autour des bâtiments, surtout avec mes deux ans au cabinet d’architectes, où les projets étaient de réaliser des bâtiments moins énergivores, de l’intégration de toits végétalisés, mais il y plein d’aspects différents ! Ça peut être : faire des bilans carbone de produits ou de bâtiments ; travailler avec les collectivités territoriales pour gérer les plans climats, identifier et mettre en œuvre les actions pour, par exemple, réduire les émissions de gaz à effet de serre ; réunir tous les acteurs d’un territoire, industriels, politiques pour les faire travailler ensemble dans le but de réduire les consommations d’énergie ; gérer l’aspect Haute Qualité Environnementale des bâtiments et des quartiers (ma spécialité quand j’étais à Londres), ce qui
comprend la consommation énergétique des lieux, les moyens de transport disponibles ; la Responsabilité Sociétale des Entreprises et les Systèmes de Management de l’Environnement, auprès
des dirigeants et des services des entreprises ; monter des formations sur les achats durables, pour modifier les critères pris en compte pour les achats et les appels d’offres…
Ce que j’ai préféré, c’est la transversalité de ces postes et la vision globale que ces postes offrent. Tu te retrouves en lien avec toutes les parties prenantes.
La problématique environnementale n’est pas forcément primordiale, mais elle implique tout le monde..
#Coaching
Jusqu’ici, ma préoccupation était surtout de prendre soin de la planète et de l’environnement, et j’ai voulu me pencher sur l’homme et les relations humaines et y amener la même attention.
En parallèle de mon travail chez Taparel, j’ai fait un master de coaching en entreprise. Du coup, j’essaie actuellement de me lancer dans des missions sur ce sujet. Mon mari est rentré dans
l’entreprise, et il reprend la main sur les aspects opérationnels. Ça m’a dégagé du temps. Heureusement, parce que ça ne serait vraiment pas évident de mener les deux en parallèle sans ça ! Ça demande de l’énergie de lancer une nouvelle activité. Je travaille à ce que les salariés aient plus de bien-être, de motivation et donc d’engagement dans leur quotidien, et retrouvent du sens. Or, les
patrons d’entreprise ont parfois du mal à dérouler et à communiquer clairement une vision sur 5 ou 10 ans. En conséquence, les salariés ne sont pas intégrés dans l’avenir et la trajectoire, ils se
désengagent ainsi avec le temps. Et comme le développement personnel est au cœur de ce type de coaching d’organisations, cela m’a permis de le retrouver dans mon cadre professionnel.
#GSI abilities
Je vais encore revenir sur le développement personnel ! Mais aussi le management de projet et la systémique : tous les cours de Martine Tani et de Claudine Guidat, on avait aussi un module de sociologie, avec Madame Chevrier, et ça a beaucoup marqué les promos quand j’étais au GSI. Les cours de Monique Lacotte sur le décideur irrationnel (par exemple) me sont restés aussi. Ce sont donc ces cours qui m’ont le plus marqué et que j’ai continué à creuser après l’école. Les cours d’innovation m’ont servi aussi. J’étais allé au GSI en sachant que c’était une spécificité de l’école. Ça m’a permis, moi qui ne me trouvais pas très créative, que l’innovation n’est pas seulement tournée vers les produits mais aussi l’innovation des organisations, du type de management, des pratiques, etc. Aujourd’hui, ça m’est très utile pour le coaching que je propose.
#Advice
Il faut croire en soi ! On ne s’en rend pas toujours compte, mais on a des qualités propres et des réflexions au GSI qu’on ne retrouve pas vraiment dans les autres écoles.
Avec tout ce qu’on acquiert au GSI, on peut aller partout, se permettre de choisir ce qu’on veut vraiment et changer de direction quand on le souhaite !
Il ne faut pas se dire qu’on n’est pas capable car on est jeune et peu expérimenté, il faut oser aller vers ses rêves dans le monde du travail.
Aussi, on n’a pas besoin, quand on manage des projets et des gens, de forcément être spécialiste du domaine, d’avoir forcément «LE» bon diplôme (si français !), il ne faut pas se mettre ou
rester dans une case !
Rachel Kerlir-Pujol – engagée pour le développement durable